La lombalgie est une douleur de la région lombaire. Elle est dite aigüe si elle date de moins de 3 semaines (lumbago). Elle est dite chronique si elle évolue depuis plus de 3 mois. Cette douleur peut s’accompagner d’une irradiation dans la jambe.

On en distingue deux types :
-la lombalgie commune ou aspécifique dont l’origine peut associer une ou plusieurs des causes suivantes : discogénique ou facettaire ou mixte, ligamentaire, musculaire, liée à un trouble régional ou global de la statique rachidienne. Son pronostic est très bon, puisque résolutive dans 90% des cas en moins de 4 à 6 semaines.

- la lombalgie dite symptomatique, liée à une cause traumatique, tumorale, infectieuse ou inflammatoire ;
A noter qu’en l’absence de drapeau rouge, il n’y a pas d’indication à réaliser une imagerie rachidienne dans le cas d’une poussée aiguë de lombalgie avec ou sans radiculalgie, compte-tenu de l’absence de corrélation systématique radio-clinique.

La sciatique est une douleur du membre inférieur située sur le trajet du nerf sciatique. Elle est souvent associée à des lombalgies ; on parle de lombosciatique.

Le nerf sciatique assure à la fois la sensibilité et la motricité de la partie postéro-latérale du membre inférieur. Le nerf crural concerne la partie antérieure de la cuisse.
Malgré la douleur, l'aspect de la jambe est normal (ni gonflement, ni changement de couleur).

La cause principale est une irritation de la racine nerveuse au niveau du rachis par une hernie discale ou de l'arthrose lombaire. Mais d’autres causes plus à distances sont possibles.

Un déficit de force important (impossibilité de bouger la cheville /orteils, élever le genou ou étendre sa jambe), ou l’apparition de fuites urinaires, une incontinence fécale, une insensibilité du périnée doivent vous alerter et vous faire consulter un médecin rapidement.

La cervicalgie est une douleur présente à l'arrière du cou. Comme pour la lombalgie, elle est classée en fonction de la durée d’évolution : aigüe (torticoli) ou chronique (> 3 mois)

La plupart des cervicalgies aigûes cèdent spontanément avec du repos (80% des cas).

Mais elles sont volontiers récidivantes car la région cervicale est sans arrêt sollicitée dans son rôle de maintien de la tête.
Des antécédents de traumatismes (cou du lapin) peuvent expliquer des symptômes associés tels que vertiges, maux de tête, raideur.
Des facteurs favorisants posturaux, psychologiques et professionnels doivent être recherchés et corrigés pour éviter la chronicisation.

Dans le cas de cervicalgie commune, la douleur n’est pas forcément expliquée par une lésion tissulaire. On pourrait comparer cela à un bug logiciel sur un ordinateur, c’est à dire que les pièces de l’ordinateur sont intactes, mais la programmation est défectueuse. Ainsi les muscles et articulations sont en bon état mais ne sont pas bien coordonnés.

Le travail du patient et kinésithérapeute consiste à retrouver les fonctions normales des muscles c’est à dire se contracter et se relâcher de manière précise sans douleur.

La névralgie cervico-brachiale est une douleur qui part de la nuque et irradie dans le bras. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une douleur unilatérale. Les symptômes accompagnateurs sont parfois des paresthésies (fourmillements), un manque de force et/ou des troubles de la sensibilité dans le membre supérieur.

En fonction de la localisation de la racine atteinte, différentes parties du bras sont concernés.

Elles sont classées en deux types :

- commune : discale ou disco-ostéophytique (arthrosique),

-symptomatique : inflammatoire, infectieuse, tumorale, neurologique, traumatique.

La plupart des NCB guérissent en une semaine. La pratique d’osthéopathie est contre indiquée pendant cette période.

De même similaire à une sciatique décompensée, une perte de force importante (lâchage d’objet, difficulté à pincer), ou l’apparition de symptômes qui s’étendent au deça des bras (perte de force dans les jambes, troubles sensitifs, fuites urinaires) doivent vous faire consulter rapidement.